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Définition du mot gueux

Définition du mot gueux |

Définition : (fr-accord-eux|gu|?) gueux

  • Qui est nécessiteux, réduit à mendier (ce qui se dit avec un sens de dédain plutôt que de pitié). - Figurez-vous l’orgueilleux Diogène qui foulait aux pieds l’orgueil de Platon, les presbytériens d’Écosse ne ressemblent pas mal à ce fier et gueux raisonneur. Voltaire, Dict. phil. Presbytériens.

  • (fam) - Être gueux comme un rat, comme un rat d’église, comme un peintre : C’est-à-dire être fort pauvre. - Chartier léditeur d’Hippocrate et de Galien est plus gueux qu’un pauvre peintre, dix mille écus ne payeront pas ses dettes. Gui Patin, Lett. t. II, p. 85. - Tous ces blondins sont agréables…. la plupart sont gueux comme des rats. Molière, lAv. III, 8.

  • Qui n’a pas de quoi vivre selon son état ou ses désirs. - Mais il aime sa fille et voudra s’informer ; s’il apprend qu’il est gueux ? (Hauter., Bourg. de qual. IV, 5.) - Il est gueux, archigueux. Thomas Corneille, Comt. d’Orgueil, II, 1. - Choisir un gendre gueux… ? - Taisez-vous, s’il na rien, Sachez que c’est par là qu’il faut qu’on le révère. Molière, Tart. II, 2. - Quoique ses parents ne soient point gueux. Marquise de Sévigné, 148. - Ces fous Qui, toujours assignant et toujours assignés, Souvent demeurent gueux de vingt procès gagnés. Nicolas Boileau-Despréaux, Épît. II. - Riche, gueux, triste ou gai, je veux faire des vers. Nicolas Boileau-Despréaux, Sat. VII. - Cest un duc assez malhonnête homme et fort gueux. Marquise de Maintenon, Lett. à l’abbé Gobelin, 14 juillet 1669. - Il s’offre deux partis, vous les chassez tous deux : Le premier est trop riche et le second trop gueux. Jean-François Regnard, Distrait, I, 1. - Grâce à moi muse qu’il rendit moins folle, D’être gueux il se consolait. (Pierre Jean de Béranger, Épitaphe.)

  • Se dit des choses qui attestent la gueuserie. - Un équipage gueux.

  • Corniche gueuse : (archi) (fig) (ucf|corniche) dénuée d’ornements. (fr-accord-eux|gu|?) gueux

  • (ucf|substantif) de l’adjectif : celui qui fait métier de demander l’aumône. - Mener une vie de gueux. - Il rencontra un gueux couvert de pustules, les yeux morts, le bout du nez rongé… Voltaire, Candide, 3. - Sages et fous, gueux et monarques, Apprenez un fait tout nouveau. (Pierre Jean de Béranger, Parq.) - Il est jaloux comme un gueux de sa besace : (prov) Il est très jaloux.

  • C’est un gueux revêtu : (fig) Se dit d’un homme de rien qui a fait fortune, et qui en est devenu arrogant.

  • (fig) - Boileau N’est qu’un gueux revêtu des dépouilles d’Horace, Nicolas Boileau-Despréaux, Sat. IX.

  • Gueux fieffé : (ucf|mendiant) qui se tenait toujours à la même place.

  • Gueux de l’ostière : Mendiant qui allait de porte en porte.

  • Celui qui est dans la gêne, dont les ressources sont au-dessous de son état. - Cétaient des gueux adorés des souverains et des peuples, que les consuls et les dictateurs de ce temps-là. (Louis-Guez de Balzac, De la gloire.) - Diogène là-bas est aussi riche qu’eux ceux qui entassent, Et l’avare ici-haut, comme lui, vit en gueux. Jean de la Fontaine, Fabl. IV, 20. - Un gueux qui, quand il vint, n’avait pas de souliers, Et dont l’habit entier valait bien six deniers. Molière, Tart. I, 1. - Et tout gueux, quel qu’il soit, ne peut être qu’un sot. Thomas Corneille, D. César d’Avalos, I, 3. - Mon maître ? Fi donc ! Voilà un plaisant gueux pour une fille comme Angélique ! Alain René Lesage, Crispin riv. de son maître, sc. 2. - Je n’ai pas voulu te parler au logis, de peur que mon gueux de mari ne nous écoutât. (Brueys, Avoc. Pat. I, 2.) - Des gueux chantons la louange ; Que de gueux hommes de bien ! (Pierre Jean de Béranger, Gueux.)

  • Qui a le caractère mesquin. - Non de ces gueux d’avis dont les prétentions Ne parlent que de vingt ou trente millions. Molière, Fâcheux, III, 3.

  • (term|Dédain) Qui a mauvaise apparence ou mauvaise conduite. - Je veux le faire, moi, mourir sous le bâton, Ou le gueux dès ce soir quittera ma maison. Philippe Néricault Destouches, Glor. III, 8. - Mandrin, suivi de cinquante gueux, met une ville entière à contribution ; dès qu’il est entré par une porte, on dit à l’autre qu’il vient avec quatre mille combattants et du canon. Voltaire, Dict. phil. Population. - Les petits gueux des enfants en haillons quittèrent aussitôt le jeu en laissant à terre leurs palets, et tout ce qui avait servi à leur divertissement. Voltaire, Candide, ch. 10. - N’est-ce pas là cette gueuse que vous chassâtes hier ? (Brueys, Grondeur, II, 16.) - C’est du fond d’un vieux carrosse traîné par deux chevaux étiques, que cette gueuse de marquise m’a fait insulter par des laquais tout déguenillés. (Florent Carton, Chev. à la mode, I, 1.)

  • (ucf|coquin), fripon. - Méfiez-vous de cet homme, c’est un gueux. - Monsieur, défiez-vous des gueuses de Paris. Hauteroche, Espr. foll. I, 1. - La querelle du fils aîné du comte d’Auvergne et du chevalier de Quélus était venue pour du cabaret et des gueuses. Louis de Rouvroy, 43, 259.

  • Gueux de : Dans le langage populaire, s’emploie comme « diable de ». - Une gueuse de souris qui m’empêche de dormir. - Je souffre toujours de mon gueux de rhumatisme.

  • (zool) (dés) (ucf|espèce) d’oiseau de mer. (-note-) : Seul Littré donne ce sens, sans détails. De quelle espèce peut-il bien s’agir ? (-réf-) (R:Littré)

    Étymologie - antonyme - synonyme - homonyme - expression du mot gueux

    Approchant : gueusaille,gueusailler,gueusant,gueusard,gueusat,gueuse,gueuser,gueuserie,gueuset,gueusette
    Synonyme : affligé, coquin, fripon, galvaudeux, jacques, malheureux, mendiant, mendigot, miteux, sans-le-sou

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